Je suis passée du chant chorale au chant lead. Comment et pourquoi ?
- 17 oct.
- 4 min de lecture

Le 25 novembre 2023, cette date ne vous dit rien mais pour moi, c’est un des ces moments clefs qui change une vie. Je suis debout, seule dans la lumière ; derrière moi, mes amis choristes ; devant moi une salle dans la pénombre, des cris d’encouragements de voix que je connais bien. Mon cœur bat à cent à l’heure, j’ai une boule dans la gorge, j’ai peur de ne pas sortir un seul son… Mais qu’est ce que je fais là au juste ? La musique démarre et…
Pourquoi j’aime le chant chorale ?
Depuis que je parle, je chante pour ainsi dire. Toute ma vie j’ai fait partie de chorales, elles sont dans mon quotidien.

Être membre d’une chorale, c’est vivre une expérience sociale. C’est appartenir à un groupe et tisser des liens forts avec les autres choristes au fil des répétitions et des années. Ce sont des rencontres, des amitiés qui deviennent presque une famille. C’est avoir une expérience similaire de scène partagée avec beaucoup de personnes et c’est la sensation de faire partie d’un tout plus grand que soi.
Mais aussi, c’est confortable. C’est pouvoir être sur scène, kiffer l’adrénaline et les spotlights tout en étant cachée et en sécurité au milieu du groupe. C’est safe.
L’élément déclencheur ? Un vieux rêve pas tout à fait assumé
Passer en chant lead, c’est un gros challenge. On ne peut plus se cacher, on a une plus grande responsabilité. En chorale, on peut se sentir responsable, mais on sait que le groupe peut rattraper nos erreurs (enfin, normalement ;-) ). En solo, il n’y a personne d’autre que soi.
Et pourtant, ça m’a toujours attirée. Être au devant de la scène. Sentir ce que ça fait d’être le centre de l’attention. Me mettre en danger et en ressortir pleine de fierté. J’avais l’impression que ce serait un moment fort, un moment clef de ma vie. Alors quand l’opportunité de chanter un solo, soutenue par la chorale, s’est présentée, je me suis lancée et j’ai accepté.

J’ai commencé les coachings individuels avec Maggy car je voulais pouvoir me retourner après ce moment clef et me dire : « OK Flo, tu as tout donné, tu n’as rien lâché et tu as fait du mieux que tu pouvais à ce moment-là ».
Après avoir commencé à travailler ma voix, il n’y a plus eu de retour en arrière possible. Très vite, elle s’est transformée : plus de puissance, plus de texture, une identité. Et puis, sans même tout à fait le conscientiser, moi aussi, au fur et à mesure, j’ai changé. J’ai eu envie de plus. Aller plus loin, travailler plus, avoir plus de liberté, ressentir encore plus de fierté.
J’ai compris à quel point j’étais restée dans une zone de confort pendant toutes ces années et à quel point en sortir demandait du travail. C’est loin d’être un long fleuve tranquille cet apprentissage de cette nouvelle voix. C’est épuisant, tant physiquement que psychologiquement.
Oser placer sa voix, c’est oser s’affirmer, c’est prendre une posture toute différente. C’est l’inquiétude d’une voix qui déraille. La frustration de ne pas transmettre ce qu’on voudrait. La rage de rater malgré les efforts. Mais c’est aussi l’apprentissage d’une nouvelle écoute de soi, c’est la niaque de ne rien lâcher, c’est la fierté de savoir qu’on a tout donné jusqu’à la dernière parcelle d’énergie.
Bilan de trois années de travail
Entre le moment où j’ai accepté ce challenge et le moment de la première (et quasi unique) représentation il s’est écoulé trois ans (merci Covid…).

Durant ces trois années j’ai participé à des Coachings, des Workshops et des Bootcamps (spéciale dédicace aux amis bootcampers du 10 et 12, coeur sur vous <3). Et tous ces moments m’ont fait grandir et m’ont amené à ce moment clef dont je vous parlais plus haut.

Alors ce moment, avec le recul, je sais que techniquement il n’était pas parfait. L’émotion m’a surprise. Je me suis plantée dans les paroles. J’ai manqué de précision. Je sais que j’aurais pu faire mieux, je l’avais déjà fait. Mais, à mes yeux, c’était un moment parfait.
Parfait car il était chargé d’une émotion rare chez moi : une immense fierté.
D'ailleurs, si tu veux un sneak peek:
Mais ces trois années d’apprentissages ont débloqué bien plus que ça. Elles m’ont donné envie de rêver plus loin.
Un jour, je ferai ma propre musique.
En attendant, je continue de chanter en chorale parce que j’aime l’ambiance et le confort mais, à côté je trace mon chemin.

Ma voix lead, c’est toujours un apprentissage en cours. Elle me pousse à travailler sur moi, ma place, mes insécurités, mon syndrome de l’imposteur,… Mais je sais que je suis sur la bonne voie et entre de bonnes mains. Car quand tu rencontres des gens avec Myriad Voice comme Mag, Sundown, Rob, des personnes que tu admires autant pour leurs qualités vocales qu’humaines et qu’elles t’enseignent, te conseillent, te rassurent, te réconfortent,… Alors elles nourrissent ta petite flamme. Et qui sait la taille qu’elle atteindra au final.
Et si comme moi…
Si comme moi, tu as tendance à te cacher dans ta zone de confort, que tu as au fond de toi cette envie de chanter mais que tu ne bouges pas parce que tu trouves mille et une excuses pour faire taire ta voix ("je n'ai pas le niveau", "je n'ai rien de spécial", "je n'ai pas l'âge",...), s’il te plaît, s'il te plaît, ose essayer!
Prends le micro au prochain karaoké, inscris-toi à ce Workshop, ce Bootcamp, ce Coaching,... dont tu as envie mais que tu n’as jamais osé tenter. Donne toi une chance de rêver à plus grand.
Et bientôt, je suis convaincue que tu t’étonneras toi-même du chemin parcouru, de ce que tu auras accompli et du prochain objectif qui te fera rêver.
Et n’oublie pas : « Personne ne sait ce qu'il est capable de faire tant qu'il n'a pas essayé » (Publilius Syrus)
Et toi, as-tu déjà eu ce déclic qui t’a poussé à sortir de ta zone de confort ? Ou peut-être rêves-tu encore d’oser te lancer ? J’adorerais lire ton expérience ou ton ressenti en commentaire.

Floriane
Assistante sociale - chanteuse en devenir






Coucou ma princesse, que de souvenirs le bootcamp. Comme tu le dis, peut-être qu'on n'était pas techniquement tous au top, mais une aventure humaine et personnelle que je souhaite à chacune et chacun de vivre un jour. Bravo pour ton parcours, et le partage que tu en fais. Je fais l'inverse, je passe de quelques essais lead vers le chant choral, pour vivre une autre expérience de groupe, mais aussi prendre confiance dans la zone de confort, avant d'en ressortir à nouveau avec un meilleur résultat. Ce qui ne m'empêche de continuer les ateliers et le coaching avec Maggy, bien entendu!